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SERGE THORAVAL

C’est à l’automne 1994 que Serge THORAVAL présente pour la première fois une collection en nom propre sur un salon professionnel. Serge Thoraval était un artiste atypique, autodidacte, doué d’une forte personnalité. Vif, terriblement curieux d’apprendre, épris de liberté, farouche, volontiers frondeur, toujours imprévisible, il créait comme il vivait, impulsivement, viscéralement : Il aimait marteler l’argent pour le voir épouser les formes nées de son imagination.

L’intemporalité qui caractérise ces bijoux tient avant tout à leur épure et à leur simplicité, à un mélange subtil de modernité et de classicisme
qui déjoue modes et époques.
Toute leur force réside dans cet univers poétique et intime, gravé presque à vif, matière violentée adaptée en forme sensuelle.
C’est pourquoi, ces bijoux restent incontournables pour les inconditionnels et profondément émouvants pour ceux qui les découvrent..

En 1999, à la disparition de Serge Thoraval, sa compagne, Geneviève Chevillot, fonde l’Atelier Serge Thoraval.Ayant toujours travaillé aux côtés de Serge et aussi 
profondément attachée que lui à l’esprit de ses créations elle réussit, avec l’aide des artisans qui les entouraient, à poursuivre la réédition de la collection maintenant appelée « Classique ».

Enfin, grâce au savoir-faire dont ils sont dépositaires, s’appuyant sur des thèmes inachevés, des idées inexploitées ou personnelles, les membres de l’Atelier ont créé
de nouvelles pièces, développé de nouveaux thèmes dont le succès prouve à quel point ils ont su respecter l’esprit qui avait animé Serge.

Le début de l’histoire

Ayant pris son indépendance très tôt, trop tôt, il fait plusieurs petits jobs, subsistant avec difficulté, mais n’a pas encore de métier précis quand il rencontre Geneviève. Celle-ci travaille comme booker à l’agence de mannequins Elite. Elle est profondément émue par ce jeune homme sensible, à vif, sans attaches, méfiant comme un chat abandonné, qui sursaute facilement, contient parfois avec difficulté une colère noire rentrée contre le destin, contre l’injustice, mais est capable d’éclater de rire avec la spontanéité d’un enfant.

Au début 1989, Geneviève attend un enfant, et cet évènement
va tout changer pour eux. Bouleversé, Serge dira de son fils «il m’a sauvé la vie, il m’a donné une raison de me battre, d’exister.
C’est pour qu’il soit fier de moi que j’ai voulu donner le meilleur de moi-même, devenir quelqu’un.» A la naissance de Rock, Geneviève propose à Serge de venir vivre avec elle à Paris, et de travailler avec des amis bijoutiers. C’est une révélation pour lui ; quelques mois plus tard, Serge décide qu’il veut créer «ses» bijoux.

Alors, pour faire ses armes, et parce qu’il est déjà «remarquable» dans ce qu’il réalise, il va travailler à l’élaboration de pièces
dans ce qu’il réalise, il va travailler à l’élaboration de pièces destinées aux défilés des collections de Claude Montana, de Thierry Mugler, d’Agnès B, de Joseph et de Kookai, entre 1990 et 1993.
Parallèlement, il peaufine ses propres pièces. Ces premières créations sont si particulières qu’elles retiennent l’attention de stylistes qui les lui
empruntent pour des sessions photos, et il aura des parutions en presse
avant même d’avoir un seul point de vente ! Ce qui ne saurait tarder.

C’EST À PARTIR DE TOI QUE J’AI DIT OUI AU MONDE

Paul Éluard

A l’automne 1994 Serge décide de présenter pour la première
fois une collection «SERGE THORAVAL» au Salon Première Classe à Paris.
La manchette et la médaille Genèse, la bague 7 rangs, la bague large et
les bracelets gravés du texte d’Edmond Rostand «un Baiser…»,
les 5 sens ronds, bracelet et collier Love, Au milieu de nulle part, bracelet
et collier nœud, et la collection Maille, sont les pièces principales de cette première présentation.

Ayant choisi dès le début de fabriquer artisanalement et en France les modèles, Serge et Geneviève, qui l’assiste désormais à plein temps, commencèrent
à structurer un lieu de travail qui leur ressemble et les inspire, l’Atelier.

C’est le fils de Serge, Rock Thoraval, qui prend la tête de l’Atelier, avec tout le respect qu’il porte au travail de son père, et de nouvelles collections .