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Evènement Serge Thoraval

A l’occasion de notre événement Gago x Serge Thoraval, nous avons rencontré Rock Thoraval qui est à la tête de l’atelier Serge Thoraval. En suivant les traces de son père, Rock nous prouve que le talent est incontestablement héréditaire. Il se confie sur sa vie, l’atelier et la collaboration avec Gago.

Était-ce une évidence pour vous de vous orienter vers le domaine de la joaillerie ?

Mon amour premier est le dessin donc j’aurai forcément choisi un domaine dans lequel je pouvais exprimer ma créativité. Si ce n’était pas pour faire ce que je fais actuellement et poursuivre le travail dans lequel j’ai baigné toute ma vie, je ne me serais pas orienté vers la bijouterie. Je savais que si je m’engageais, c’était forcément l’aventure d’une vie. Donc, c’était ces bijoux ou aucun bijou.

Avez-vous suivi une formation en joaillerie ou êtes-vous aussi autodidacte comme votre père?

En matière d’étude, j’ai fait un MBA dans le marketing de marque de luxe en plus d’une licence en langues étrangères appliquées. Je n’ai pas de formation en joaillerie parce que j’ai toujours traîné à l’atelier. Je ne suis pas bon bijoutier, mais j’ai l’essence même de la marque en moi. Cela m’aide à créer et j’amène une autre vision, mes propres influences, puisque je ne suis pas mon père.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Parfois, on tombe sur un texte qu’on a envie de graver parce qu’il fait sens en ce moment. Sur la dernière collection, on avait fait beaucoup de bijoux assez graphiques comme des bagues carrées. Pendant un moment, j’ai eu envie de prendre la direction diamétralement opposée à celle de mon père. Puis, je me suis rendu compte que ça me manquait de sortir de nouvelles pièces qui soient très martelées, très tordues…

Vous mettez un point d’honneur à ce que ce soit une fabrication 100% made in France, expliquez-nous comment se passe le processus de fabrication.

On a 2 types principaux de fabrication qui restent 100% made in France. Le premier est totalement travaillé à la main. On part d’une matière brute, c’est-à-dire un fil d’argent rond de 2 millimètres de diamètre, on le travaille et on tape toutes les lettres une à une. Le second est utilisé pour les bijoux plus gravés et plus complexes. Des maquettes sont réalisées à la main puis moulées dans du silicone par un fondeur.

Quels messages souhaitez-vous transmettre dans vos réalisations ?

Il s’agit simplement d’un désir très égoïste de ma part. Par exemple, quand mon fils est né, un texte m’a ému donc je lui ai dédié une collection. Tout un chacun pouvait projeter cette collection avec quelqu’un de cher pour lui. J’ai envie de véhiculer un message optimiste, d’amour et qui reste universel.

La boutique Gago vous accompagne depuis les débuts de la marque Serge Thoraval, comment décririez-vous cette « collaboration » ?

Bien que j’aie pu être maladroit avec eux, Gago nous a suivis dans les nouvelles collections, les expériences qu’on a pu tenter, jusqu’à cet événement aujourd’hui. Ils ont compris dès le début l’essence de la marque, avec mon père. Gago, c’est une loyauté, une fidélité, un amour qui ne s’achète pas. Il y a une alchimie inexplicable qui fonctionne entre Gago et nous. C’est un partenariat et une amitié très précieuse.

Bracelet gravé exclusivement pour Gago

A l’occasion de l’évènement, un bracelet a été gravé exclusivement pour Gago en édition limitée. Gago a choisi le texte : “un peu, beaucoup, passionnément.” Chaque bracelet a été personnalisé d’une gravure d’initiales réalisée par Rock Thoraval.

Quel est le bijou de votre collection qui vous tient le plus à cœur ?

Ce n’est pas une pièce, mais c’est la collection l’Amour qui est pour mon fils.

Quel est le bijou qui vous rend le plus fier ?

Ce qui me rend fier de mon travail est de voir que certains bijoux issus de collections que j’ai créées sont aussi populaires que celles de mon père en son temps.

Quel est le bijou à offrir aux autres ?

Celui que je trouve le plus joli à offrir à quelqu’un est un jeu de deux anneaux plats sur lesquels une phrase de Paul Eluard, infiniment belle, est coupée en deux “c’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde”. Je pense que c’est le plus beau compliment qu’on puisse faire à quelqu’un.

Quel est le bijou à offrir à soi-même ?

Ce serait une pièce de la collection Liens. La phrase principale est “refais chaque jour le serment d’être heureux”. Je suis fervent croyant que la positivité est quelque chose qui s’entretient.

Quel est le premier bijou que vous ayez créé ?

J’avais 17 ans lorsque j’ai fait mon premier bijou. J’ai voulu faire un bracelet maille avec de gros plateaux carrés très épais. C’est énormément de travail. Il n’est pas pratique parce que les plateaux se chevauchent, c’est maladroit, à l’image de ce que je pouvais être à cet âge-là.

Interview réalisé par Virginie Buleté.

Un peu, beaucoup, passionnément

Collection or Serge Thoraval

Retrouvez les bijoux de l’Atelier Serge Thoraval en or 18 carat dans notre boutique. La nouvelle collection vermeil sera bientôt disponible chez Gago.